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La folle histoire de l'espace

MAY THE SCHWARTZ BE WITH YOU !

C'est par cette phrase, étincelante comme un feu d'artifice, que se conclut cette hilarante parodie de Star Wars. Et c'est par elle que commence ma première critique écrite, alors soyez indulgents.

J'ai découvert Mel Brooks avec son film Frankenstein Junior (1973), avec Gene Wilder (mais si, le Willy Wonka qu'on voit sur des mèmes). Le tout consistait en une parodie qui servait également d'hommage aux vieux films d'horreur en noir et blanc... sur Frankenstein.

La folle histoire de l'espace, Spaceballs en VO, repose sur le même principe.

Le synopsis : La princesse L... heu Vespa (D. Zuniga) s'enfuit de sa planète Druidia pour échapper à un mariage arrangé avec le prince Valium, moche, bâilleur et qu'on reverra pas avant la fin. Mais les Spaceballs, les soldats du terrible seigneur Dark... heu Casque Noir (R. Moranis), projettent d'enlever la princesse et de ne la rendre qu'en échange de l'oxygène de la planète Druidia. Le roi, inquiet, appelle alors l'aventurier H... Yop Solo (Bill Pullman) et son w... homme-chien Beurk (John Candy) pour secourir sa fille. Débute alors la plus folle histoire spatiale jamais réalisée !

Le ton du film est donné dès le début : le texte défilant (car il y en a un, obligé) se conclut par « Si vous lisez ceci, vous n'avez pas besoin de lunettes ». Lequel texte est suivi par UN plan fixe montrant le vaisseau Spaceball passer devant la caméra. Il est long, le vaisseau Spaceball. Les 1 minute 40 que dure ce plan aussi. On devine le délire...

Comme vous l'aurez compris, chaque personnage principal est inspiré d'un personnage de Star Wars : on retrouve un Yoda nommé Yaourt, et même un président qui, s'il n'a rien à voir avec l'Empereur, est en quelque sorte son homologue puisque tous deux sont supérieurs hiérarchiques de Dark Vador/Casque Noir. Le seigneur noir est sans doute le plus parodié : casque démesurément trop grand, sous lequel se cache un binoclard dont les lunettes feraient baver Harry Potter.

L'humour passe parfois par les dialogues, comme quand Vespa se plaint de l'amour et que Yop Solo, au lieu de la réconforter, ben... jugez vous-même.

« Vespa : Je dois me faire à l'idée que l'amour est un luxe qu'une princesse ne peut pas s'offrir.
Yop Solo : Vous avez sûrement raison.
Vespa : Je sais maintenant qu'il me faudra apprendre à vivre sans amour...
Yop Solo : Y a des chances...
Vespa : Après tout, l'amour, c'est si important que çà ?
Yop Solo : Nooooooon. »

On se croirait dans Le Cœur a ses Raisons.

VO : Spaceballs
Année : 1987
De Mel Brooks​

Avec Bill Pullman, John Candy, Rick Moranis, Daphne Zuniga, Mel Brooks

Là où Mel Brooks va encore plus loin, c'est quand il ne se contente plus seulement de pasticher l'univers Star Wars, mais aussi le phénomène de société que c'est devenu : ainsi Yaourt possède-t-il une boutique spécialisée dans les produits dérivés Spaceballs ! T-Shirts, assiettes, céréales, et même lance-flammes (« les enfants en raffolent ») !

Mel Brooks parsème également son film de références cinématographiques : on a droit au téléporteur (défectueux) de Star Trek, aux singes de la Planète des Singes, à un Transformer et même à un xénomorphe sortant des entrailles de John Hurt qui fait un caméo de son personnage d'Alien !

Parlons maintenant de la musique et des effets spéciaux. Croyez-moi, ils sont à la hauteur de la trilogie Star Wars. Les vaisseaux, les lasers, tout est convaincant ! Même le maquillage de Mel Brooks quand il joue Yaourt se révèle d'une étonnante beauté, inattendue pour un film parodique. Et le thème d'ouverture fait une jalouse concurrence à la musique de John Williams, à tel point que je me suis surpris à l'écouter plusieurs fois...

Pour conclure, plus qu'une parodie, Mel Brooks offre un véritable hommage, à Star wars et au cinéma en général. Une belle occasion à l'époque de fêter les dix ans de la saga interstellaire, avec le rire et le sourire.

Lord Casque Noir (Dark Helmet en VO), le meilleur personnage du film. Rick Moranis s'éclate en seigneur sith nain.

"Passez-moi ce désert au peigne fin !" Autre bel exemple de l'humour du film.

"Je vois que ton aschtusse est aussi longue que la mienne". Bel exemple de l'humour du film.

Maître FloB

Critic Knights 

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