CRITIC KNIGHTS


Die Hard 5 belle journée pour mourir de John Moore
avec Bruce Willis, Jai Courtney
Note: Nul
John McClane est mort, Bruce Willis non, mais un personnage aussi charismatique aussi "j'emmerde l'autorité et les méchants" que Mclane, dur d'en trouver de nos jours. Pour tout dire, le 4, qui était considéré comme une honte, s'en retrouve grandi car il est plus proche de l'esprit d'un Die Hard (à quelques centaines de kilomètres de Die Hard 2, à 300 kilomètres de Die Hard 1 et à un peu plus de 1000 kilomètres de Die Hard 3) que ce dernier opus sur les écran depuis le 20 février.
Nous sommes obligés de dire adieu à un personnage qui a bercé notre enfance et notre adolescence, et bienvenue à monsieur papi invincible.
L'histoire est d'une crétinerie abyssale: papa Mclane se rend à Moscou pour sauver Junior de méchants Russes corrompus qui veulent faire du nucléaire. Le film réalisé par John Moore qui en plus d'être un tâcheron se contente de reproduire ce qui a déjà été fait en terme de mise en scène dans le cinéma d'action récent (de la shaky-cam en veux tu en voilà) mais puissance 1000. Ainsi lors d'une scène de dialogue vous aurez droit à une caméra posé qui filme normalement un personnage et le plan suivant la caméra tremble comme si papi avait remplacé monsieur le caméra man. Sans parler d'effets de zoom et de dézoom qui ne servent à rien et de panoramique qui semble juste avoir été décidé 2 secondes avant de tourner ("ok coco alors tu me fais un pano et à un moment il y aura les personnages qui apparaitront et tu me les prends en plein vol" semble dire John Moore). Si la saga Jason Bourne vous semblait iregardable alors attendez vous de voir ce que propose Moore pour ses scènes d'action: ENCORE PLUS de shaky-cam et le plus grave c'est que ces scènes filent une migraine terrible. Ce qui est dommage car les scènes d'action proposées ne sont pas mauvaises à la base (l'attaque du palais de justice, la course poursuite en camion, ce n'est pas mauvais) mais filmées comme les pieds, il est impossible de savoir qui fait quoi à quel moment où ça et Mclane qui balance des blagues à deux balles même plus drôle, trop c'est trop. Sans compter la surenchère de CGI salement torché, le cynisme est bien là.
Le scénario ou les dialogues sont indigestes. Ce film regorge de nombreuses situations stupides, de facilités et d'incohérences. Die Hard 5 débute comme un film d'espionnage façon Jason Bourne (voir James Bond), puis vire au film d'action bourrin racoleur et répétitif. Pour justifier de trouver des armes, les Mclane volent une voiture remplie et fiston sort "oh ça c'est la mafia" ou même quand ils se rendent à Tchernobyl, les facilités scénaristiques permettent de faire croire que la ville irradiée ne se trouvent qu'à une journée de voiture (d'où le titre du film ?). Mais le plus triste dans ce film c'est de voir que McClane n'est plus ce flic râleur qui envoie balader tout le monde mais un superman qui ne craint ni les balles, ni les coups de poing (d'ailleurs il ne termine pas le film dans un état lamentable, il termine le film comme si de rien n'était) et même ses répliques ne font plus rire (il répète inlassablement "je suis venu en vacances) même "yipikai pauvre con" n'a plus cette saveur dans les films 1, 2 et 3. Pour ce qui est de John McClane Jr et bien c'est une tête à claque qui envoie balader son père avant de dire "je t'aime", pour la dramaturgie on repassera. Quant aux méchants, en Russie on doit bien aimer les soirées à partouze parceque le méchant veut enculer le gentil mais en fait le gentil est un enculé qui encule l'enculé du début mais il se fait enculer par les McClane.
D'ailleurs quand le méchant meurt, il meurt dans des gerbes de sang en numérique et sa fifille meurt en s'écrasant contre un bâtiment de Tchernobyl (avec un plan magnifique d'elle regardant les McClane s'enfuir au moment où elle s'écrase).
Ce Die Hard 5 est mauvais, et au vue de l'affiche il est plus proche d'un DTV tourné en Roumanie que d'un grand film réalisé par Mctiernan. Rest in piece John McClane.
Mc
Alexis du Cine@lex