CRITIC KNIGHTS


Iron Man 3 de Shane Black
avec Robert Downey Jr, Gwyneth Paltrow, Guy Pearce, Don Cheadle, Ben Kingsley
Note: ♥♥♥♥
Que se soit la franchise Iron Man ou Avengers , il y a souvent eu des irrégularités, des épisodes moins bons que d'autres. Et puis The Avengers est arrivé et une grande majorité du public a eu le sentiment d'avoir vu le film de super héros ultime. Je ne reviendrai pas sur The Avengers, ce n'est pas le sujet de la critique. Aujourd'hui nous parlerons de Iron Man 3, premier épisode à sortir après le gros film Avengers.
Suite à son escale à New York pour défaire l'invasion extraterrestre, Tony Stark est pris de crise d'angoisse et ressent un besoin de ne faire qu'un avec son armure. C'est à ce moment qu'un ennemi fait son apparition: le Mandarin.
Réalisé par Shane Black, cette nouvelle aventure de Tony Stark/Iron Man est placée sous le signe de la maturité… enfin presque. La patte Shane Black est présente tout au long du film: à la fois très dark, faisant la part belle à la psychologie, mais aussi à cet esprit décomplexé que l'on pouvait déceler dans les deux premiers épisodes de L'arme fatale.
Shane Black représente Tony Stark dans sa splendide vie de luxe, qui a un goût plutôt amer. Tony Stark se montre excessif et cela commence à dégrader ses relations avec son entourage (notamment avec Pepper).
Ce qui est dommage avec cet épisode c'est que l'on n'a pas ressenti un quelconque traumatisme à la fin de Avengers, ce qui fait que l'axe dramatique concernant le personnage de Tony Stark tombe un peu comme un cheveux dans la soupe même si Robert Downey Jr. s'en sort honorablement.
Pour ce qui est du reste du casting, le boulot est fait, sans être transcendants les acteurs s'en sortent bien, s'amusent et donnent parfois une certaine épaisseur qui n'existait pas dans les épisodes précédents.
Quoiqu'il en soit celui qui s'en sort le mieux est Ben Kingsley, dans le rôle du Mandarin, qui traduit deux attitudes diamétralement opposées et qui provoquent une rupture de ton osée mais qui convient parfaitement à la patte Shane Black (certainement qu'il s'est amusé à développer ce personnage). Pour ce qui est Guy Pearce, lui aussi joue sur les deux tableaux, mais contrairement à l'interprète du Mandarin, ne provoque pas le rire.
Mais le principal problème des bad guys c'est qu'il y en a trop, même si ils appuient là où ça fait mal (l'ennemi est avant tout américain… coïncidence avec les attentats de Boston ?) ce qui fait qu'au fur et à mesure que le film avance l'apparition d'un méchant perturbe le spectateur. A trop vouloir en faire, ce n'est pas bon.
Mais si il y a une chose bien regrettable chez Shane Black dans son scénario qui sent bon les années 80, c'est sa dernière partie. Le combat final ressemble étrangement aux aventures de Martin et Roger dans L'arme fatale 2 et pourtant ce final se termine en happy end (se souvenir des démêlés entre Black et le producteur Joel Silver). Pourquoi ? Est ce que Shane Black a changé entre temps ? Est ce un choix des producteurs ? On ne le saura jamais.
Malgré tout, pour son premier blockbuster, Shane Black s'en sort incroyablement bien et filme avec maestria la destruction totale de la maison de Tony Stark, sa déconstruction (symboliser par le fait qu'il peut la contrôler de loin) et sa renaissance en tant que super-héros en assumant le fait qu'il est humain mais accepte les responsabilités que cela lui incombent (vous savez un grand pouvoir, des grandes responsabilités), et bien sûr la baston entre plusieurs Iron Men et les méchants super dynamique.
Malgré le fait que Iron Man 3 reste estampillé Marvel (les gags, le caméo de Stan Lee), ce troisième épisode se montre un peu plus intéressant et sacrément plus osé que ses prédécesseurs.
Quoi qu'il en soit depuis Avengers, les super-héros ont décidé de se montrer plus mature et sombre qu'avant (voir la B.A. de Thor 2 épique et dark).
En tout cas Iron Man 3 à montrer la voie, reste plus que les autres concrétisent.
Iron Man 3 est à ranger parmi les meilleurs films de 2013 (pour l'instant).
Alexis du Cine@lex