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​​​La cabane dans les bois de Drew Goddard
avec Chris Hemsworth, Kristen Connoly, Anna Hutchison, Fran Kranz, Jesse Williams

Note: ♥♥

1er film à avoir un avis vraiment mitigé de ma part. Je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre… enfin si, étant donné que j'avais vu quelques extraits du film sur Opération Frisson.
La cabane dans les bois a fait le buzz pour plusieurs raisons: tout d'abord nous retrouvons Chris Hemsworth (Thor) parmi les rôles principaux et ensuite parce que le film a été co-écrit, coréalisé et produit par Joss Whedon (The Avengers). Certains seraient étonnés en se disant "Ouah mais qu'est ce que fiche le réal de Avengers sur ce petit film d'horreur à la mort moi le noeud ?". Tout simplement parce que Drew Goddard est un ami et un collaborateur de longue date de Joss Whedon.
L'histoire reprend les bases classiques du slasher que nous connaissons tous, 5 jeunes adultes se retrouvent dans une vieille cabane pour passer un week-end de folie mais le séjour va virer au cauchemar, mais tous les évènements semblent être dirigés par d'étrange fonctionnaires.
L'idée est quelque peu étrange, voir chelou, surtout que nous voyageons d'un point de vue à l'autre (nous passons du point de vue des victimes au point de vue de ces étranges employés) mais il est évident que La cabane dans les bois interroge le fan expérimenté et le spectateur novice et expose sa vision des règles établies du genre horrifique (pas que du smasher, même si au final il en est question tout au long du film).
Nous constatons que tous les clichés sont mis en place de manière classique, posée mais que le léger décalage qu'offre le film donne une saveur particulière et clairement manipulatrice de son sujet.
Ainsi, moi fan d'horreur, je me suis immédiatement demandé qui dans le groupe allait mourir en premier ? Il est évident que la vierge intello (un peu trop jolie à mon goût) ne peut mourir en premier, je me suis dit que le premier à mourir allait être le fumeur de pétards ou la blonde superficielle.
Sur ce point, La cabane dans les bois a réussi à me titiller car j'étais déjà dans la recherche de l'ébranlement des codes. Ensuite tous les clichés sont présentés de manière logique (rencontre du mec bizarre qui connaît la région, découverte, exploration de l'environnement et de ses secrets, fête, sexe et attaque hostile).
Rien de novateur sauf que tout est montré du point de vue des voyeurs et des manipulateurs qui se régalent à parier sur un avenir dont ils ont prévu le final dès le début. Ils interviennent de manière à toujours garder le dessus sur leurs victimes.
A ce moment le spectateur se demande, ainsi que le fan, comment tout est décidé: est ce l'esprit d'un scénariste ? D'un réalisateur ? Toutes les questions restent en suspend.
Mais si il y a avait un côté mystérieux intéressant sur les attentes du spectateur, la déception est assez grande sur plusieurs points, mais un en particulier (très important): comment ces personnes choisissent elles leurs victimes ? Car si ces victimes sont à première vue des clichés, comment se fait-il qu'elles ne sont pas traitées avec un minimum de développement (mis à part le fumeur de joints très bien écrit) puisqu'il s'agit d'offrir un point de vue novateur sur le genre horrifique ? Ensuite le deuxième défaut qui me semble un peu embêtant c'est certaines situations qui sont amenées de manière mécanique (scène du on se sépare, en est l'exemple le plus frappant).
Dommage que la lumière de la télé soit si sombre par moment car elle amoindri le côté gore de certains meurtres. Mais le bas est encore plus blessant quand le film révèle le pourquoi du comment de ces slashers dans les dernières minutes et cela fait faux.
Je m'explique: au début du film, les employés évoquent le cas des films d'horreur suédois et japonais, on se dit qu'il doit y avoir une sorte de compétition entre pays pour qui livrera le film d'horreur le plus sale, or à la toute fin du film il semble que ce n'est pas du tout le cas et que tout ce qui a été insinué au début du film a été perdu en cours de route. Dommage.
Attention je ne casse pas le film, au contraire en y réfléchissant bien, La cabane dans les bois est une mise en abyme du genre horrifique mais aussi un slasher avec un boogeyman.
En effet le film offre un boogeyman particulier qui offre aux victimes leur façon de mourir tout en les poussant à faire des choix qui conduiront à des impasses, de plus ce nouveau boogeyman à visage découvert a ses propres armes pour éliminer quiconque cherche à sortir des sentiers battus.
Ensuite les personnages, dont le camé, sont très bien travaillés et offre du renouveau en s'inspirant des clichés, et au final on s'attache à des têtes à claque dont nous aurions souhaité la mort dans un film d'horreur lambda.
Mais le gros plus du film reste les références aux monstres et croque mitaines (références à Evil Dead, Hellraiser, Shinning, films de zombies, séries Z, fantômes, et…), même si certaines magnifiques créatures ne sont pas trop exploitées (dont celle qui s'abat sur nos héros), et bien sûr une assez grosse référence aux Griffes de la nuit notamment pour son dernier acte (pas de spoiler).
Glauque et sympathiquement gore (sauf vers la fin où ça part un peu en free style), La cabane dans les bois a le mérite aussi de faire rire.
Maitrisé techniquement, doté d'une mise en scène jouant sur les clichés, d'un scénario parfois pas très bien exploité mais cherchant à être constamment dans l'originalité, La cabane dans les bois reste une curiosité déroutante lors de la 1ère vision mais semble plus évident lors de la 2ème vision.
P.S.: le film n'est pas flippant.



Alexis du Cine@lex

Critic Knights 

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