CRITIC KNIGHTS


The Hobbit de Peter Jackson
avec Martin Freeman, Ian Mckellen, Andy Serkis, Richard Armitage, Cate Blanchett, Hugo Weaving, Christopher Lee
Note: ♥♥♥♥
Qu'il est bon de retrouver sa Terre du milieu. Je ne vais pas vous mentir, la bande annonce française que j'avais vue laissait présager une histoire superficielle, idiote et comique. Comique, le film possède des moments comiques, mais la superficialité, idiotie n'en font pas partie.
Le film suit une compagnie de 13 nains accompagnée d'un magicien et d'un Hobbit qui doit se rendre à la montagne solitaire et vaincre le dragon Smaug.
Bilbo le hobbit (ou The Hobbit) est un récit d'aventure dans la plus pure tradition mais aussi un conte initiatique.
Il est un récit d'aventure car le jeune héros est amené à se battre contre toute sorte de créatures, découvrir des trésors. Il est un conte initiatique dans la plus pure tradition comme l'a souvent décrit Joseph Campbell dans son livre "l'homme aux mille visages" car Bilbo est un personnage tiré de sa paisible contrée, emmené et guidé par un magicien qui fera office de sage, il apprendra à maîtriser sa peur et à devenir ce pourquoi il est destiné depuis le début: être un héros.
Mais le voyage jusqu'à la montagne solitaire (telle est la quête) est aussi un voyage initiatique pour Thorin, prince des Nains, qui ne pense qu'à venger ses ancêtres; pour lui aussi cette aventure sera initiatique car il va révéler qui il est.
Commençant paisiblement, avec une mise en place des personnages certes longue mais nécessaire pour la suite de l'histoire, le film enchaîne les combats, les voyages de plus en plus dangereux, les rencontres de plus en plus inquiétantes et les ambiances passant de la joie à la terreur aux élans épiques en presque un claquement de doigts.
Il n y a rien à redire la dessus, The Hobbit est un film aux instants de bravoure magnifiques et visuellement impressionnants (combat de géants, combat contre des Gobelins, combats) soutenus par des personnages forts attachants comme Bilbo, amicaux (comme Gandalf le gris), badass (le prince Thorin), inquiétants (Smaug, Azog) et ambigu (Gollum). Les CGI sont impressionnants et Gollum est plus vrai que nature. Servi par une mise en scène toujours impressionnante, Bilbo le Hobbit n'est jamais ennuyeux et les 2h45 de métrage passent comme une lettre à la poste tant les évènements, les révélations s'enchainent à vitesse grand v.
Un petit bémol tout de même: les mouvements de caméra au début du film qui ne font pas mal à la tête mais dont on se serait bien passé.
Pour le reste il y a tout ce qu'un conte d'aventure initiatique doit avoir: du drame, de la personnalité, des combats, de la badass attitude (avec Thorin) et une bonne dose d'humour (beaucoup plus présent que dans le seigneur des anneaux). Et le must du must des clins d'œil plus ou moins appuyé à la 1ère trilogie (thèmes cultes, situation similaire, Froddon Sacquet). Un sans faute dont on attend les suites en 2013 et 2014.
PS: film vu en pas 3D ni même en 48 images par seconde.
Alexis du Cine@lex